Review by Axess Code



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Jeune combo death-rock qui fleure bon le Alien Sex Fiends, Superheroines et autres Christian Death réactualisés à la sauce Cinema Strange et Chants Of Maldoror, Katzenjammer Kabarett a su reprendre les ingrédients de ce qui avait popularisé le "cabaret goth" des Dresden Dolls, avec le succès que l'on connaît.

On prend un réel plaisir à écouter une version dépoussiérée des ambiances post-punk que l'on avait tant aimées (ou tant détestées d'ailleurs) durant les années 1980, avec enfin une production au niveau des standards actuels.

Car il se produit une multitude d'événements sur cette galette que l'on aurait plutôt, par son packaging à faire tourner sur une boîte à musique à disques métallique de marque Symphonion, Polyphon, Kalliope ou Adler, comme celle-ci :

Mais ne nous trompons pas : le son "néorétro" d'une batcave festive et autodérisoire n'appartient pas réellement au passé mais se place dans la continuité d'une tradition musicale et culturelle, en y injectant des éléments hétéroclites comme le violoncelle ou le piano bastringue, au milieu de l'imperturbable trilogie basse-guitare-batterie, baignant dans un support électro bien auxiliaire, bien en retrait donc en évitant la tentation de l'invasion sonore ; et avec, en exergue, la voix de Marie que d'aucun dirait affiliée à Siouxsie Sioux (surtout sur "10 Years"), mais affublée d'un groove bien plus puissant qu'à l'accoutumée et d'un accent impeccable, ou plutôt de l'absence d'accent français ou même provençal (à la différence de ladite Siouxsie qui s'est paraît-il tellement intégrée dans son Gers d'adoption qu'elle en a pris l'accent du Sud-Ouest...).

On pourra imaginer des prestations scéniques à la hauteur de nos espérances, sans pour autant égaler les références du genre : Christian Death et les crucifixions de Rozz Williams ou la scatologie des Virgin Prunes ne saurait être de mise dans ce projet somme toute bien plus policé ne présentant pas la tentation de sombrer dans la facilité de "faire du neuf avec du vieux" ou même la redondance cyclique auxquels certains homologues n'ont, quant à eux, pas réussi à échapper. Dommage pour eux, mais tant mieux pour Katzenjammer Kabaret qui se faufile depuis 2001 dans un habile sillage que certains pourraient lui reprocher. Ceux-là se réchaufferont avec le titre à la rythmique ska "Collage". Les amateurs d'Alison Goldfrapp se trouveront soit comblés, soit spoliés par "45". Approchez Mesdames & Messieurs, il y en a pour tous les goûts !!!

Difficile toutefois à imaginer que ce projet est né dans la banlieue toulonnaise... quoique, si on regarde bien l'historique de leurs prédécesseurs Corpus Delicti, on peut se dire que la Côte d'Azur n'est pas avare en projets musicaux qui resteront dans les annales.

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